Ma question s’adresse à Madame la Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
Sandy. 1 licence de droit. 4 stages, 2 contrats de travail, 2 mandats associatifs. 20 candidatures en Master. 0 admission.
Laurent. 49 demandes en Master. A ce jour, 0 admission c’est-à-dire 0 chance de réussir à concrétiser ses ambitions.
Ce n’est, Madame La Ministre, qu’un aperçu de la détresse dont nous sommes témoins depuis des années, encore plus ces jours-ci.
Après les cours à distance et la détresse psychologique vient s’ajouter l’échec incompris.
Combien d’étudiants sont tiraillés entre l’angoisse de ne pas pouvoir construire un avenir et la colère et la frustration aussi de voir que leurs efforts étaient vains ? Beaucoup trop et toujours plus.
Ça, vous le saviez déjà. En 2017, vous aviez même promis de répondre aux conséquences du baby-boom de 2000 en assurant que « tout le monde trouverait sa place ». Et non, tout le monde n’a pas trouvé sa place !
Si le processus de sélection ne fait pas débat, la République ne peut tolérer un système nébuleux qui explique à cette jeunesse qu’elle n’est pas à la hauteur.
Vous n’avez su ni anticiper ni gérer. Principalement, pour ce qui est du nombre insuffisant de places.
En Droit à Nice, ce sont 15 000 candidatures pour… 1200 places !
Vous annoncez la création de 34 000 places supplémentaires, c’est bien. Aucune ne concerne le 4e année.
Que direz-vous à ces étudiants pleins d’espoir lorsqu’ils se retrouveront face aux portes fermées du Master ? Cessons cette hypocrisie !
C’est un gâchis monumental que de stopper net l’élan d’étudiants qui ne demandent qu’à poursuivre leurs études.
Le droit au Master ne s’envisage plus sans le dépôt d’un recours (+ 129% de saisines en un an). Dans le meilleur des cas, ils sont obligés d’accepter l’unique « chance » offerte ! Comme Patrick, étudiant en psychologie à Nice, contraint d’accepter un Master en audiovisuel à Angers.
Soyez la Ministre qu’ils attendent.
Agissez !
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