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Discussion générale sur la PPL visant à visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique



Madame/Monsieur le Président,

Madame la Ministre,

Monsieur le Rapporteur,

Mes chers collègues,

 

Barbe-à-papa, Mashmalow, Buble gum, mangue, glace aux cookies ou fraise tagada…

 

Ce n’est pas la description des sucreries disposées sur la table d’anniversaire d’un enfant ..

Ce sont les saveurs enfantines de ces fameuses vapoteuses jetables à la nicotine ou aux arômes fruités, adorées des ados. LE nouvel accessoire star des cours de récrée aussi dangereux pour la santé que pour l’environnement.

Emballage aux couleurs vives, lumière clignotante incluse, prix modique, facile à trouver. Tout est y est. 

 

Et pourtant, malgré l’interdiction qui sera je l’espère rapidement prononcée, les industriels rivalisent de stratagèmes actuellement pour continuer à attirer les plus jeunes. Dernière invention en date, la puff 9000, pour 9000 bouffées, c’est à dire l’équivalent de 18 paquets de cigarette.

Une vraie porte d’entrée vers le tabagisme pédiatrique comme nous l’ont confirmé les spécialistes de la santé et de l’addictologie.

 

Car avouons le, oui elles sont clairement addictives. 47% des 13-16 ans ont avoué commencer leur initiation à la nicotine à travers ce dispositif. Une hausse de 19 points en un an.

 

La puff utilisée par nos adolescents, par sa gestuelle, finalement c’est la transition entre le biberon et la cigarette. 

 

Si on en croit les chiffres publiés par l’Observatoire des drogues et des tendances addictives,  mes chers collègues, plus d’un jeune sur 10 a revelé  avoir consommé cette cigarette à usage unique.

C’est à dire que dans cette assemblée, ici et maintenant,  plus de 10% de nos enfants, ou petits enfants l’ont utilisé.

 

Il y a quasiment un an jour pour jour j’alertais déjà le Gouvernement sur les conséquences néfastes de ces puff sur la santé de nos adolescents.

 

Autre fait préoccupant, sur les sites en ligne de vente de puff, aucune mesure de contrôle de l’âge, hormis le fait de cliquer sur un bouton pour affirmer que l’utilisateur est majeur..

Ça me rappelle vaguement le sois disant filtre de certains sites interdit aux mineurs..

 

N’attendons plus aussi longtemps pour légiférer lorsqu’il s’agit de la santé de nos enfants.

 

 

Et puis il y a un deuxième problème majeur d’ordre environnemental.

Notre jeunesse s’illustre par sa volonté de lutter contre le changement climatique. Pour autant et paradoxalement j’ai envie de dire, elle participe inconsciemment ou par manque d’informations tout simplement à pérenniser un modèle de comportements contraires au bien-être de notre planète. Ces cigarettes sont conçues, je le rappelle, pour être jetées après un usage unique. Elles constituent ainsi un déchet supplémentaire à traiter, un déchet supplémentaire dont notre biodiversité se passerait bien. 

 

 

Mes chers collègues, cette proposition de loi est une pierre supplémentaire dans le mur de sensibilisation et d’encadrement impérieux des substances nocives pour la santé des mineurs.

 

Mais soyons lucides : elle ne suffira pas à enrayer le fléau du tabagisme. Lorsqu’une drogue disparaît, une autre la remplace presque immédiatement… !

 

D’autres substances commencent d’ailleurs déjà à pénétrer notre marché et doivent faire dès à présent l’objet de toute notre attention. Je veux, par exemple, parler des sachets de nicotine qui, déjà interdits dans de nombreux pays de l’Union de l’Européenne, échappent pourtant encore à tout encadrement de la part du Législateur français.

 

Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, cessons d’attendre qu’une substance nocive devienne une habitude de consommation pour agir et protéger notre jeunesse.

 

Les sénateurs Les Républicains continueront de faire barrage aux dangers qui menacent la santé de nos mineurs et la préservation de notre environnement.

 

Madame la Ministre, Monsieur le Rapporteur dont je veux saluer l’implication et l’intérêt portés à ces questions depuis votre arrivée au Sénat, mes chers collègues, cette proposition de loi réunit l’approbation au-delà des clivages politiques parce que nous avons tous à cœur de servir l’intérêt général.

 

C’est pourquoi je plaide évidemment en faveur du bon sens et souhaite que ce texte soit voté et entre en vigueur rapidement.

 

ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP

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