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#44 Courrier - Sur le phénomène des piqûres à la seringue et ses conséquences pour nos concitoyens

Monsieur le Ministre, Le phénomène des « seringues » prend de l’ampleur et la liste des victimes ne cesse de s’allonger. Parents, adultes, adolescents, organisateurs d’évènements, propriétaires d’établissements alertent sur les conséquences de l’absence de réponse forte de l’État à ce problème. Si certains considèrent qu’il n’existe pas à ce stade assez d’éléments pour parler de « vague de piqûres de seringues », il est important de rappeler qu’on dénombre des centaines de jeunes adultes témoignant avoir été piqués à leur insu dans un bar, une discothèque ou encore une salle de concert. Par ailleurs, plus d'un millier de plaintes ont été déposées et un total de 1 098 victimes était recensé au 16 juin 2022. Ces quelques chiffres m’apparaissent comme assez probants pour justifier une action de votre ministère. C’est évidemment la sécurité de nos concitoyens, plus particulièrement des concitoyennes - 80% selon les chiffres de vos services-, qui doit animer notre combat. La pandémie a marqué les Français dans leur chair et l’envie de profiter de nuits d’été entouré des siens est légitime et même recommandée. L’émergence de mobilisations citoyennes, comme la création de comptes Instagram en soutien aux victimes, est certes à encourager pour permettre la dénonciation de ce risque persistant mais ne peut se substituer à l’action nécessairement concomitante de votre gouvernement si nous voulons y mettre totalement fin.


À l’heure où les évènements réunissant un nombre conséquent de personnes sont de retour pour le plus grand plaisir de tous, leurs organisateurs doivent affronter des fréquentations revues à la baisse et des annulations. Cette psychose, en plus de priver les Français du plaisir de retrouver ce lien social qui a tant manqué pendant les différents confinements, retire aux organisateurs le seul moyen en leur possession pour se relever de la crise sanitaire que, encore à ce jour, nous traversons. Soutenir les propriétaires d’établissements et organisateurs d’évènements n’est ainsi plus une option car ils ne peuvent à eux seuls endiguer ce phénomène, les obstacles sont trop nombreux pour ceux qui entrevoient à peine un peu d’espoir.


Cette recrudescence des cas est aussi perceptible dans mon département des Alpes-Maritimes. À Cannes, c’est Manon, jeune étudiante, qui en a été victime. Lors de la fête de la musique organisée à Antibes, c’est au moins cinq victimes supplémentaires qui se sont manifestées aux urgences de l’hôpital d’Antibes.


Les beaux jours sont censés marquer les esprits de délicieux souvenirs et non de tristes souvenances. Je vous demande, Monsieur le Ministre, d’agir en accompagnant mieux les victimes et en soutenant effectivement ceux qui permettent aux Français de danser à nouveau au rythme des petits bonheurs retrouvés.


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma très haute considération.


ALEXANDRA BORCHIOFONTIMP

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