Madame Alexandra Borchio Fontimp interpelle Madame la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur le financement de la recherche publique dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Objet du rapport de la Cour des Comptes publié le 29 juillet dernier, la question du financement de la recherche publique durant cette crise sanitaire n’a pas été au cœur des priorités du Gouvernement. Des réponses ont bel et bien été proposées mais elles n’ont jamais véritablement mué en solutions. Ceci est d’autant plus dommageable que la recherche publique possède comme qualité d’être le principal voire l’unique moyen de lutter efficacement contre la propagation du virus afin de limiter les conséquences physiques, psychiques, économiques et sociales qui en découlent. La lecture du rapport renseigne sur les dispositifs mis en place pour permettre à nos chercheurs d’être aussi proactifs qu’ils le souhaiteraient. Toutefois, il met également en exergue des lacunes et difficultés dans l’organisation et le fonctionnement de la recherche française dans le domaine biomédical et des biotechnologies. Qualifiées de systémiques, ces insuffisances ne peuvent plus se heurter à l’immobilisme de l’administration. Le rapport rappelle avec intelligence que « les ressources exceptionnelles - fussent-elles notables - débloquées en urgence peuvent se révéler trop tardives ».
Il semble ainsi nécessaire et plus qu’urgent de faciliter et favoriser la mise en place de chaînes organisationnelles efficaces. Cette crise nous a enseigné que les enjeux liés à l’environnement et la santé publique sont les faces d’une même pièce. Renforcer notre recherche publique dans ces domaines n’est plus un choix mais une obligation. La Nature nous le rappelle de façon brutale et funeste depuis bientôt deux ans maintenant.
Plusieurs solutions sont formulées dont la mise en place d’un plan de continuité recherche visant à « mobiliser les chercheurs en cas de nouvelle crise sanitaire majeure » et « alléger les lourdeurs bureaucratiques ».
Convaincue de l’intérêt des solutions proposées par ce rapport et soucieuse de l’avenir de la recherche française, Madame Borchio Fontimp souhaite connaitre les mesures envisagées par le Gouvernement pour répondre à cette problématique. Après plus d’un an et demi de crise sanitaire, le Gouvernement ne peut plus avancer l’excuse de la nouveauté ni de la soudaineté. Certes, ce virus a défié tous les pronostics et bouleversé aussi bien des vies que des manières de vivre. Toutefois, il est désormais essentiel et urgent que l’Etat mettre fin aux difficultés structurelles qui entravent la recherche publique française et l’empêchent d’être à la hauteur de ses chercheurs.
ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP
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