Madame la Ministre,
Plus de son, plus d’image ; Mardi 28 juin, une grande partie des émissions, des journaux d’information des télévisions et des radios publiques a cessé toute activité pendant quelques heures pour marquer le mécontentement qui règne dans les studios. Voulue avant sa réélection, le Président de la République a en effet décidé de supprimer la CAP aussi dite redevance.
Prélevée depuis 1948, le gouvernement s’apprête ainsi à priver l’audiovisuel public de plus de 3,2 milliards d’euros. Source de financement majeure, c’est une lourde menace qui pèse à présent sur nos médias du service public. Si débat il peut y avoir concernant le bien-fondé de cette décision, les effets d’une privatisation doivent attirer toute notre attention. En effet, en supprimant la redevance, la question de la dépendance notamment budgétaire pourrait se poser. Une dépendance qui pourrait avoir comme conséquence l’encadrement et le contrôle des débats mais également des contenus diffusés sur nos chaînes télévisées.
Face à un Chef de l’Etat qui ne semble prendre des décisions que sous le prisme de l’arbitraire, celles-ci, faut-il le dire, sont toujours lourdes de conséquences et n’apportent aucune vision d’avenir ni plan structuré pour ce secteur. D’ailleurs, les salariés de la rédaction de France 3 Côte d’Azur de mon département ont tenu à partager avec moi leurs craintes. Des craintes qui, je l’espère, sauront être vite être dissipées.
Convaincue de l’intérêt que vous porterez à mon courrier, veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Alexandra BORCHIO FONTIMP
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