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#51 Courrier - Conséquences de la hausse des coûts énergétiques pour les stations de montagne

Monsieur le Ministre,


Membre du Groupe d’études « Développement économique de la montagne » du Sénat, je suis préoccupée par le sort réservé à nos stations de montagne. C’est pourquoi, je souhaite vous alerter une nouvelle fois sur les conséquences de la hausse des coûts énergétiques sur ces dernières. Actrices essentielles du dynamisme touristique de nos territoires, les difficultés auxquelles sont confrontées ces villes d’altitude doivent faire l’objet de la plus grande attention et ne doivent pas être minorées.


Les finances des domaines skiables sont donc plus que friables, en raison d’une hausse historique des prix de l’électricité du fait d’un contexte économique et politique ébranlé. Pour reprendre les mots du Sénateur Cyril Pellevat, Président du Groupe d’études « Développement économique de la montagne », employés dans son courrier en date du 4 août à votre attention, nos domaines skiables « se dirigent tout droit vers une situation déficitaire, car ils sont de surcroit dans l’impossibilité de répercuter la hausse des prix sur le client final en augmentant le prix des forfaits, et n’ont pas accès à l’aide du plan de résilience ‘’gaz-électricité’’ ». Parce que ce constat est observable sur tout le territoire français, les stations de montagne des Alpes-Maritimes n’échappent pas à ce nouveau coup dur.


Entre les règles d’attribution à l’ARENH, qui ne sont plus adaptées à la réalité des besoins exprimés, et la mise en péril de leur modèle économique en raison de l’absence de dispositif adapté, nos stations ont besoin d’aide. Il demeure incompréhensible qu’en janvier, février, mars, novembre et décembre il n’existe pas d’heure dont l’accès est régulé par l’ARENH. Ces mois, vous en conviendrez, correspondent en tout point à leurs principaux mois d’activité. Comment justifier une telle injustice ?


Pour les raisons qui vous ont été exposées dans le courrier de mon collègue, cette hausse des prix de l’électricité ne pourra en aucun cas être palliée par l’augmentation du prix du forfait, contraignant ainsi nos communes à vivre dans l’angoisse du lendemain. En effet, selon les prévisions, l’électricité pourrait représenter, sur la prochaine saison hivernale, jusqu’à 20% des coûts des opérateurs de remontées mécaniques, contre 2 à 5% avant la crise. La viabilité de leur modèle économique serait alors remise en cause.


Pour éviter que ne soit mise en déficit une majeure partie de ces paradis blancs qui font le bonheur de nombreuses familles mais aussi et surtout vivre le tissu économique de ces territoires, j’attire ainsi votre attention sur les propositions soutenues par le Groupe d’études « Développement économique de la montagne » du Sénat auquel j’appartiens, notamment :


· Améliorer l’accès à l’ARENH et réviser les mécanismes de capacité pour tenir compte du profil de consommation spécifique à l’activité des stations ;

· Modifier le critère d’attribution de cette aide pour qu’il soit basé sur la part des coûts de l’électricité par rapport au CA (activation par exemple dès que ce coût dépasserait 10% du CA), et non sur la baisse d’EBE ;


Convaincue de votre attachement à l’économie de nos montagnes, je ne doute pas que des solutions seront rapidement proposées par votre Ministère pour soulager nos stations en péril.


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma très haute considération.


ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP

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