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#87 Courrier - Sur les réformes de la formation médicale et la dégradation de l'offre de soins

  • aborchio-fontimp
  • 30 oct.
  • 2 min de lecture

Madame la Ministre,

 

En tant que sénatrice des Alpes-Maritimes et conseillère départementale d’Antibes Juan-les-Pins, je suis régulièrement interpellée par les professionnels de santé et les étudiants en médecine de notre territoire, qui expriment une vive inquiétude face aux réformes récentes de la formation médicale et à la dégradation de l’offre de soins.

 

Les témoignages que je reçois font état d’une profonde inquiétude face aux réformes récentes de la filière médicale, notamment concernant les parcours PASS et LAS. L’exigence d’une double validation en majeure et mineure constitue un obstacle supplémentaire pour des jeunes déjà confrontés à une charge de travail considérable. Cette complexité excessive décourage les vocations, alors même que notre territoire souffre d’un déficit criant de médecins, avec 87 % du territoire classé en désert médical et 6 millions de Français sans médecin traitant.

 

De plus, je souhaite mettre en lumière l’importance de la médecine de secteur 2 qui ne doit pas disparaître sous le poids d’une « surcotisation » telle que prévue par le PLFSS 2026. Cette médecine présente des avantages tant pour la patientèle, que pour les médecins et les finances de l’URSSAF et de la CARMF car les médecins qui y sont conventionnés cotisent deux fois plus que les autres. D’un point de vue qualitatif, l’approche du secteur 2 exclut le travail à la chaîne et apporte une complémentarité avec la médecine hospitalière.

 

Par ailleurs, je souhaite attirer votre attention sur une décision particulièrement préoccupante prise par l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, interdisant à l’Hôpital privé Tzanck de Mougins la poursuite de ses activités de chirurgie complexe du cancer à compter du 31 août dernier.

 

Cet établissement, reconnu pour son excellence en cancérologie et sa prise en charge coordonnée et experte, représente un pilier essentiel de l’offre de soins dans notre département. Cette interdiction prive les patients maralpins d’un accès de proximité à des soins spécialisés de qualité, les contraignant à se rendre à Nice ou Marseille, avec toutes les difficultés que cela implique pour des personnes déjà fragilisées par la maladie.

Je vous serais reconnaissante, Madame la Ministre, de bien vouloir reconsidérer cette décision ou, à tout le moins, d’en suspendre les effets pour une durée transitoire, afin de permettre une concertation approfondie avec les acteurs concernés.

 

Je reste à votre disposition pour échanger sur ces sujets cruciaux pour l’avenir de notre système de santé et vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de ma haute considération. Alexandra BORCHIO FONTIMP, le 21 octobre 2025

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