Intervention auprès de Anne FRACKOWIAK-JACOBS, sous-préfète de Grasse, courrier envoyé le jeudi 18 février 2021
Alertée par des commerçants de mon territoire sur l’application du décret n° 2021-99 du 30 janvier 2021, je souhaite porter à votre connaissance le cas de la société Enzo Benzi située à Antibes (8 chemin de Saint-Claude).
Exerçant l’activité de Salon de coiffure, le local de cette société est certes dépendant du Centre commercial mais ne se trouve pas en son sein même. Sa localisation permet aux clientes et clients de ne pas avoir à entrer dans la galerie marchande, leur évitant ainsi de croiser le flux de clientèle de celle-ci. Aussi, Madame Déborah Espinasse, en sa qualité de gérante de la société, souhaite que son commerce puisse survivre à cette nouvelle fermeture. Pour ce faire, une seule et unique solution s’impose à elle ; une dérogation doit lui être accordée.
Ainsi, Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes a été saisi par Maitre Florent Ellia d’une demande en ce sens qui n’a malheureusement pas abouti. Inquiète et dans l’incompréhension, Mme Espinasse m’a alors contacté pour m’exposer son désarroi. M’étant rendue sur place, j’ai pu constater que son commerce présentait des garanties nécessaires pour ne pas apparaitre comme vecteur de contamination. J’ai également constaté l’illogisme de ce décret, puisque son commerce tout en étant dépendant n’en demeure pas moins autonome.
La crise sanitaire a eu des effets économiques désastreux, des conséquences sociales dramatiques. Ne faut-il pas oublier que bien avant l’arrivée de la Covid-19, le mouvement des gilets jaune secouait lui-aussi les institutions de notre pays lors de nombreuses manifestations. En première ligne de leurs revendications ; une application moins « hors-sol » des lois et règlements, une meilleure prise en compte des spécificités locales, des différences. À nouveau le cas d’espèce illustre parfaitement ce ressenti partagé par une majorité de nos concitoyens.
En dépit de la présence d’une entrée via la voie publique située à une distance significative des entrées du Centre commercial et malgré la détresse de nos commerçants depuis près d’un an, c’est une appréciation rigoriste du décret précité qui est privilégiée.
Le respect de la loi doit indéniablement être notre gouvernail mais la prise en compte de la réalité doit, quant à elle, servir de boussole. Par conséquent, Madame la Sous-Préfète, je vous demande de reconsidérer la fermeture du Salon de Coiffure de la société Enzo Benzi.
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