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#69 Courrier - Restriction du panier éligible aux tickets-restaurant

Monsieur le Ministre,

 

La France se classe parmi les pires élèves d’Europe occidental en ce qui concerne l’inflation alimentaire. En effet, d’après les données du baromètre de l’inflation en Europe de l’Ouest réalisé par le panéliste NielsenIQ pour le magazine spécialisé LSA, alors que nous étions en haut du classement nous dégringolons à l’avant-dernière place.

 

La situation est alarmante. Nos concitoyens sont fortement impactés par ces hausses, leur pouvoir d’achat ne cessant de se réduire comme peau chagrin. En 2022, vous aviez fait le choix de mettre en place des dispositifs visant à les préserver. Aujourd’hui, l’un d’eux attire toute l’attention.

 

La restriction du panier concerné par les tickets-restaurant touche une forte majorité de nos salariés, du public et du privé, et peut-être encore plus nos étudiants d’ores et déjà confrontés à une grande précarité. En effet, le prix du loyer corrélé aux difficultés financières de nombre d’entre eux, les obligent souvent à trouver un emploi à côté de leur formation. Alors même que cette avancée permise par la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat était accueillie plus que favorablement, l’annonce d’un retour en arrière angoisse et cristallise l’incompréhension.

 

L’urgence est toujours là. La précarité est toujours là. Nos étudiants-salariés, pourtant toujours debout, ne pourront pas le demeurer éternellement. Qui plus est, au moment où les conséquences dramatiques de la « mal bouffe » ne cesse d’être décriées, il sera très compliqué d’expliquer et de justifier une telle injustice.

 

Ainsi, au 1er janvier 2024, seuls les plats pouvant être directement consommés seront éligibles au bénéfice du ticket-restaurant. De fait, les pâtes ou encore le riz, aliments privilégiés d’une jeunesse déjà mise en difficulté, en seront exclus ce qui engendrera des effets néfastes pour leur santé.

 

Monsieur le Ministre, l’inflation est exponentielle, la colère est grandissante et il est de notre devoir – Gouvernement et parlementaires – d’apporter tout notre soutien à celles et ceux qui ne lésinent pas à se lever chaque matin. Par conséquent, Monsieur le Ministre, je vous demande de revenir sur cette mesure et de proroger à nouveau ce dispositif qui bénéficie à un très grand nombre de nos concitoyens.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma très haute considération.

 

  ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP

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