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#6 QO - Sur l'évolution des tableaux de maladies professionnelles pour les sapeurs-pompiers

Dernière mise à jour : 3 déc.



Je vais vous parler de la santé de ceux qui, chaque jour, risquent leur vie pour protéger la nôtre !

Nos forces de sécurité méritent notre attention de tous les instants et en particuliers nos sapeurs-pompiers exposés aux incendies. Car rappelons que lorsque les gens fuient pour échapper à la fumée, nos soldats, eux, y pénètrent …


Administratrice du SDIS des AM depuis près de 10 ans (un département situé comme vous le savez dans une zone particulièrement en proie aux flammes avec plus de 3 200 incendies en 2023), j’ai observé et rencontré ces hommes et ces femmes qui, après 10 ou 20 ans d’exercice, ont la peau ou le souffle qui transpirent la fumée…

Thomas, Sylvain, Damien, Frédéric ou Thierry pour ne citer qu’eux…Je vous invite d’ailleurs à découvrir leurs parcours mais surtout leurs épreuves - parfois fatale ! - dans la maladie, dans un documentaire qui sera diffusé le 13 décembre sur  Public Sénat.

 

Dès 2022, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a reconnu comme « cancérogène pour l’homme » l’exposition professionnelle en tant que pompier à des fumées toxiques, avalisant ainsi les travaux déjà publiés par l’ANSES en août 2019.

 

Par ailleurs le récent rapport sénatorial de mes collègues Anne-Marie Nédélec et Emilienne Poumirol a permis aujourd’hui de remettre le sujet sur la table.

A ce jour, seules 2 maladies sont reconnues comme imputables à cette profession.

 

Il est désormais grand temps, Madame la ministre, de faire évoluer la reconnaissance des maladies professionnelles de nos soldats du feu.

Cette décision relève de votre pouvoir réglementaire et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (tout comme son prédécesseur que j’avais alerté par le passé) y sont favorables.

Cet empoisonnement comme vous le savez ne s’effectuent pas seulement par inhalation quand ils sont au feu. L’absorption d’effluents d’incendie peut se faire aussi par voie cutanée voire par ingestion malgré les équipements de protection individuelle et ce en raison des limites de leur conception, de leur ajustement, de leur entretien ou de leur décontamination.

 

Madame la ministre, il est urgent de modifier les tableaux de maladies professionnelles (soit en les révisant soit en en créant de nouveaux) afin de mieux accompagner nos sapeurs-pompiers dans cette épreuve.

 

C’est une PRIORITE pour eux !

C’est un devoir pour nous !

 

Alexandra BORCHIO FONTIMP, le 3 décembre 2024

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