Monsieur le Préfet,
Par un courrier en date du 26 janvier 2023, le Maire de Puget-Théniers, Monsieur Pierre Corporandy m’a saisi afin de m’alerter quant au sentiment d’abandon que ressentent les habitants du haut et moyen-pays face à la désertification rurale.
Je me réjouis que sa commune ait été retenue pour bénéficier du dispositif « Petites villes de Demain », mais cela ne peut constituer qu’une première pierre à l’édifice. En effet, comme vous le savez, cela ne peut suffire à garantir le développement de politiques économiques ambitieuses si importantes dans la vie d’une commune.
Dans un ouvrage de 1967, La fin des paysans, Henri Mendras démontrait l’importance de la civilisation rurale dans la société française du début du XXème siècle. Aussi, il m’est impossible de constater sans réagir que plus de cinquante ans après, une partie de notre territoire des Alpes-Maritimes souffre de la désertion des services publics. Le cas du bassin de vie de Puget-Théniers en est la parfaite illustration.
Sénatrice des Alpes-Maritimes, membre de la chambre portant la voix des territoires, il est de mon devoir de vous écrire en ce jour pour vous interpeller sur cet inégal accès aux services publics de près de 13 000 habitants de ce bassin de vie qui représentent à eux seuls plus d’un quart de la population du département des Alpes-Maritimes. Rester attentif au quotidien de nos petites villes et de nos villages est plus qu’une obligation, c’est un impératif.
Je souhaite réaffirmer par la présente, la nécessité d’accompagner les maires des communes rurales qui luttent contre vents et marées pour tenter de conserver leurs commerces, leurs artisans, leurs infrastructures médicales pourtant si indispensables à la vie quotidienne de tout à chacun.
Monsieur le Préfet, je sais compter sur votre sagesse à entendre les angoisses des administrés et de leur maire. J’espère que mes arguments pour défendre leurs intérêts légitimes seront entendus et finiront de vous convaincre quant à la nécessité d’envoyer un message fort envers les territoires dits ruraux.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de ma haute considération.
Alexandra BORCHIO FONTIMP
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